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Protection acoustique pour les oreilles

Ana Ilak Fernandes
Ana Ilak Fernandes
Une exposition prolongée au bruit peut endommager fortement nos oreilles. C’est pourquoi il est important de ne pas surcharger l’ouïe; vous découvrirez dans cet article comment la protéger efficacement.

De nombreux bruits font partie de notre quotidien: voitures et bus, bruits de travaux, bruits de conversation ou musique. Une exposition prolongée peut toutefois endommager fortement nos oreilles et aboutir notamment à une perte auditive, un acouphène ou une surdité. C’est pourquoi il est d’autant plus important de ne pas surcharger votre ouïe. 

Comment le volume sonore est-il mesuré?

Pour évaluer le volume sonore, on mesure le niveau de pression acoustique. L’unité de mesure associée sont les décibels, généralement abrégés dB.

 

L’oreille humaine ne perçoit pas de la même manière des sons de fréquences différentes. D’une part, elle fait davantage la différence entre les sons dans la plage de décibels inférieure que dans la plage supérieure. En d’autres termes, notre ouïe fait davantage la distinction entre un son très faible et un son faible qu’entre un son très fort et un son fort.

 

D'autre part, le nombre de décibels et le volume perçu n’augmentent pas de manière linéaire. Par exemple, un volume de 100 dB ne paraît pas deux fois plus fort que 50 dB. De manière générale, une augmentation de 10 dB conduit à un doublement du volume sonore perçu. Un volume sonore de 60 dB semble donc deux fois plus fort qu’un volume de 50 dB. Naturellement, cela dépend au final toujours de l’audition et de la sensibilité au bruit de chacune et chacun.

 

Ces caractéristiques de l’ouïe humaine sont prises en compte dans la mesure des signaux acoustiques. Cette évaluation filtrée du niveau sonore est appelée pondération A, abrégée dB(A).

 

Quel volume sonore est nuisible?

Nous entendons en réalité des bruits et des sons de manière permanente. Il n’y a quasiment aucun moment où tout est totalement silencieux. En ville, il y a le bruit du trafic et des conversations d'autrui, dans la nature, le bruissement du feuillage et le murmure du vent.

 

Le volume sonore que nous percevons dépend à la fois de notre propre capacité auditive et de facteurs externes, tels qu’une bonne acoustique intérieure ou la qualité acoustique.

 

Mais à partir de quel volume notre santé, et en particulier notre ouïe, subissent-elles des dommages?

 

Déjà à partir de 40 dB, des troubles de l’apprentissage et de la concentration sont possibles. À partir de 50 dB, il est impossible de travailler en restant concentré/e. Une exposition durable à un volume de 65 dB et plus augmente le risque de maladies cardio-vasculaires, et à partir de 85 dB, 40 heures d'exposition par semaine suffisent à provoquer des lésions auditives irréversibles. On dit que le bruit rend malade et ce n’est pas sans raison!

 

Une personne dotée d’une audition normale ressent tous les sons à partir de 85 dB environ comme désagréables, et à 120 dB, le seuil de la douleur est atteint. 

 

Afin que vous puissiez vous faire une idée du niveau de décibels de quelques bruits bien connus, voici un bref aperçu:

  • 0 dB(A): correspond au seuil d’audition d’une personne aux fonctions auditives normales.
  • de 0 à 20 dB(A): bruits à peine perceptibles, tels que la respiration, le bruissement du feuillage ou le murmure du vent.
  • de 20 à 40 dB(A): sons légers, mais perceptibles, tels que le tic-tac d’une horloge ou des chuchotements. Cela suffit déjà pour qu’une personne très sensible au bruit se sente gênée et ait par exemple de la peine à trouver le sommeil.
  • de 40 à 60 dB(A): bruits assez forts, nettement perceptibles. Il s’agit notamment du bourdonnement d’un réfrigérateur, d’une musique douce à la radio ou d’une conversation. À ce niveau sonore, la plupart des gens se sentent gênés lorsqu’ils souhaitent se concentrer sur leur travail.
  • de 60 à 80 dB(A): il s'agit généralement d’un ensemble de bruits différents: conversation de groupe, bruits à l’intérieur d’un café ou d’un restaurant bien rempli, bruits du trafic quotidien.
  • de 80 à 100 dB(A): pour un travail à plein temps à un niveau sonore dépassant 85 db(A) en moyenne, une obligation de protection de l’ouïe s’applique. Cela signifie que les employeurs sont tenus d’offrir à leurs collaboratrices et collaborateurs une protection de l’ouïe adéquate. Dans cette catégorie de volume sonore, on trouve également le bruit d’une tondeuse à gazon, d’une tronçonneuse ainsi que du passage d’un train ou d’un camion.
  • de 100 à 110 dB(A): bruits nocifs pour la santé, pouvant provenir d’une scie circulaire ou d’un marteau pneumatique, mais aussi de la musique dans une discothèque ou d’une musique écoutée avec un casque à un volume élevé. 
  • 120 dB(A) et plus: le seuil de la douleur est ici atteint. Concerts de rock, explosions violentes, telles que les feux d’artifice de la Saint-Sylvestre (170 dB) ou un avion à réaction au décollage, provoquent déjà des lésions auditives après un bref laps de temps.

Comment protéger les oreilles?

Afin que vos oreilles demeurent en parfait état de fonctionnement même à un âge avancé, vous devez veiller le plus tôt possible à les protéger efficacement et à leur accorder suffisamment de repos. Nous avons préparé quelques conseils pour vous.

1. Faire des pauses au calme

   
 

Nos oreilles peuvent souvent récupérer après une sollicitation excessive si on leur accorde suffisamment de temps pour se reposer. C’est pourquoi il est recommandé de faire une pause auditive d’au moins 8 à 10 heures (de) après des concerts ou des soirées en discothèque. Durant cette période, vous ne devriez pas écouter la radio, vous exposer au bruit du trafic ni passer des appels téléphoniques.

2. Utiliser des écouteurs ou casques adéquats!

   
 

Pour préserver vos oreilles sans devoir renoncer au plaisir de la musique au quotidien, optez idéalement pour des écouteurs ou casques antibruit (de). Ils ont pour effet d'atténuer efficacement les bruits de votre environnement, de sorte que vous puissiez profiter de votre musique même à un volume plus faible, et protègent ainsi vos tympans.

3. Limiter la durée d’exposition

   
 

Outre le volume, la durée d’exposition joue également un rôle important. Un exemple: 85 dB pendant 8 heures correspondent à environ 88 dB pendant 4 heures. Cela signifie qu’une durée d'exposition sonore réduite provoque moins de dommages pour vos oreilles. On peut donc supporter des volumes plus élevés pendant une courte période.

4. Ne pas oublier la protection auditive

   
 

En plus de la protection auditive pour les professions soumises à de fortes nuisances sonores, vous ne devez pas non plus oublier de protéger vos oreilles à la maison, par exemple lorsque vous passez la tondeuse ou faites du bricolage. Les conséquences sur l’audition d’une exposition régulière au bruit ne doivent pas être sous-estimées!

En résumé: pas trop fort et pas trop longtemps

Lorsqu’il s'agit de préserver votre ouïe, il faut suivre un principe-clé: pas trop fort et pas trop longtemps. Car aussi bien le volume que la durée de l'exposition sont ici déterminants. Mieux vaut baisser le volume de la radio ou du téléphone d’un niveau et profiter de périodes de silence.

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